Le pays s’achemine vers des échéances électorales. Il s’agira d’élire un maire ou un président de conseil départemental, des élus qui présideront aux destinées de leurs populations respectives. Cependant, pour ne pas passer à côté de la plaque de leur mission,4 exigences doivent être observées pour l’épanouissement et le bien-être des populations.
1-Ne pas verser dans aucun ‘ndigue’ politique ou religieux. En effet, les populations sont les mieux placées pour mesurer la profondeur de leur souffrance, et de leurs problèmes, elles, qui savent ce qu’elles ont, ce qu’elles manquent, et ce qui améliorerait leur mieux-être. Ainsi, la décence et le respect de leur mal devraient éviter à une tierce personne de vouloir leur dicter le choix de celui qui prétend être le médecin des maux dont elles souffrent.
2-Ne pas élire un non-résident.
Il est de coutume chez nous de voir à l’approche de chaque élection ceux qui s’étaient terrés au fond de leur confort dans la capitale surgir comme un lion qui a aperçu sa proie et vouloir vaille que vaille la terrasser. Pourtant, ces sapeurs pompiers déclarés, avaient délaissé leurs populations dans le tourbillon et les feux de la souffrance de toutes sortes après s’être élus par ces dernières. C’est pourquoi même l’ancien empereur Charlemagne disait ‘‘ si la population savait avec quelle idiotie elle était gouvernée, elle se révolterait”. Elle se rebellerait contre ces élus qui les prennent pour des imbéciles, qui ne méritent aucun respect malgré qu’elles les ont mandaté pour leur servir. Cette façon cynique et irrespectueuse de diriger doit s’arrêter impérativement.
3-Ne pas être du bétail électoral.
« Le peuple ressemble à des bœufs, à qui il faut un aiguillon, un joug, et du foin”. Le politicien Sénégalais semble bien s’approprier de ces propos de Voltaire. Pour lui, la puissance du fric ou du sac de riz peut faire basculer toutes les voix à sa faveur peu importe la situation dans laquelle il se trouve. Encore une marque d’irrespect et de manque de considération à l’endroit du peuple. Les populations qui sont conscientes du mal qui les ronge, ne doivent jamais accepter de troquer leur bien-être et leur dignité avec des sommes dérisoires qui ne durent que le temps d’une digestion. Exiger plutôt auprès de ceux qui convoitisent vos votes le respect, le travail bien fait, la compétence et la transparence, gages d’un mieux-être durable.
4-Ne pas voter par sentimentalisme.
Les décisions de votes sont très souvent émaillées de sentimentalisme. Les gens votent parce-que tel candidat est un parent ou tel autre est un ami, ou est un camarade dans la religion ou la confrérie, autant de considérations qui ne garantissent en rien la compétence, la transparence ou la probité encore moins le travail bien fait. Cette traditionnelle forme de voter est en grande partie responsable des incompétences, des maux, qui consument la bonne santé de la gestion de nos affaires. Entre un parent, un ami incompétents, je préfère un inconnu capable de relever les défis de développement et de la bonne gestion. Nous devons apprendre à exiger de nos leaders la culture de la compétence et de la transparence. Ainsi, Charlemagne n’avait il pas raison même de dire” qu’une action juste vaut mieux que la connaissance. Mais pour faire ce qui est juste, il faut connaître ce qui est jute”.
Modou Aissa Seye, professeur d’anglais.