Real Madrid : Florentino Pérez menace l’UEFA pour la Super League et s’en prend au PSG.

Présent ce samedi matin à Valdebebas pour l’Assemblée générale des socios, Florentino Pérez s’est exprimé sur la situation institutionnelle du club madrilène. L’occasion également pour le président du Real Madrid d’évoquer la Super League et d’adresser un violent tacle auprès de l’UEFA.

Florentino Perez ne désarme pas en ce qui concerne la Super League, ce projet mort-né qu’il est l’un des derniers à défendre. Ce samedi, le président de la Casa Blanca avait d’ailleurs rendez-vous avec les socios du Real Madrid pour faire valider un nouvel emprunt afin de financer la fin des travaux du Santiago-Bernabéu. En préambule, le président des Merengues a cependant tenu un long discours dans lequel il a réaffirmé sa volonté de voir naître la Super League au plus vite. L’occasion également de pointer, selon lui, les dérives du dopage financier qu’il observe au PSG ou à Manchester City.

«La Super League n’est pas seulement une nouvelle compétition. C’est tellement plus. Il s’agit de changer la dynamique du football. C’est la liberté. Elle a été conçu pour que les clubs européens puissent gérer leurs propres ligues internationales. C’est le projet qui va enfin protéger le fair-play financier et ainsi empêcher les clubs de recevoir un grand soutien financier, qu’ils soient états ou non (ndlr : PSG, Manchester City). C’est aussi de la solidarité et de l’engagement à créer une infrastructure dans le football. Malgré certaines informations toxiques, cette compétition ne se fera que si elle est compatible avec les ligues nationales», a tout d’abord justifié Florentino Pérez devant l’assemblée, dans des propos relayés par Mundo Deportivo.

Véritable fer de lance de cette réforme souhaitée – bien que désavoué par le plus grand nombre – le patron madrilène semble donc toujours aussi déterminé à voir naître cette compétition sportive fermée (ou semi-fermée) entre certains des clubs de football les plus puissants du continent européen. Et après le temps des justifications assurant que «les accords établis par les clubs fondateurs respectent clairement les compétitions nationales» et que la Super League avait pour ambition de «rapprocher les jeunes du football», le boss des Merengues a sorti la sulfateuse, promettant, à ce titre, de régler ses comptes avec l’UEFA et son président, Aleksander Ceferin.

«Il faut rappeler à l’UEFA qui est le Real Madrid !»

«Les grands clubs d’Europe ont la responsabilité de prendre soin de l’avenir du football. C’est nous et non l’UEFA qui supportons tous les coûts et risques opérationnels. (…) Douze des clubs les plus importants au monde ont annoncé la Super League européenne et ont fondé une société basée à Madrid. L’UEFA a refusé tout dialogue avec la Super League et a raconté une fausse histoire. Il n’est pas acceptable que le président de l’UEFA insulte le président de l’un des clubs les plus importants de l’histoire. Ces menaces et pressions n’ont eu aucun effet sur trois clubs avec 20 Ligues des Champions (ndlr : Real Madrid, Barcelone, Juventus). Ces clubs travaillent pour que le football continue d’intéresser les nouvelles générations.»

Mais le point culminant du discours est venu quand Florentino Pérez a déclaré : «l’UEFA a repoussé certaines idées, a menacé les clubs, a insulté ses présidents. Tout était bon pour mettre fin à la Super League : pression, menaces… Il faut rappeler à l’UEFA qui est le Real Madrid ! On ne peut pas accepter que le président de l’UEFA insulte le président d’un des clubs les plus importants de l’histoire.» Une sortie aussi autoritaire que véhémente entrainant les applaudissements des membres de l’Assemblée générale présents à Valdebebas, reprenant alors en chœur : «rois d’Europe, nous sommes les rois de l’Europe».

Pour conclure, Pérez a ainsi regretté le fait qu’«il y ait des fédérations qui ont un vote et qui ne font même pas partie de l’Europe. Aussi des pays que nous aimons beaucoup, comme Andorre ou Saint-Marin, dont le vote vaut le même que celui de l’Allemagne avec beaucoup moins de population.» Avant de réaffirmer sa position quant à la Super League et sa volonté de se battre vis à vis de l’UEFA : «nous ne céderons pas parce que nous avons tous entendu le président de l’UEFA déclarer son intention d’assouplir les règles du fair-play financier. Cela compromettrait sérieusement notre avenir. Il est essentiel que tous les clubs de football puissent vivre de ce qui est généré par leur propre jeu. La Super League veut un football plus compétitif et plus solidaire.» Une sortie fracassante du président madrilène qui risque, à coup sûr, de faire réagir le plus grand nombre dans les jours à venir.

Forgot Password